La France a exporté 2 millions de tonnes de blé vers l’Algérie: Premier fournisseur céréalier de notre pays en 2010
L’Algérie reste le premier débouché pour les blés français dont le volume global destiné à l’exportation pour la campagne commerciale 2010 est évalué à 11,8 millions de tonnes. L’année dernière, la France a exporté vers l’Algérie 2 millions de tonnes de blé (Mt), contre 1,5 Mt à la même époque de 2009, selon France Agri Mer.
A la fin de décembre, les ports français ont chargé 7,06 Mt de blé, dont 50 % des volumes sont destinés au Maghreb, où la consommation en blé dur et tendre avoisine 17 Mt, le reste ayant été principalement acheté par l’Egypte et l’Afrique subsaharienne, précise la même source. Les achats nationaux en blé auprès des marchés mondiaux ont atteint 5,3 Mt en 2010, contre 5 millions en 2009, selon le Conseil international des céréales (CIC).Une quantité qui classe l’Algérie cinquième plus gros importateur mondial de blé après l’Egypte avec 9 Mt , les pays de l’ex-URSS (y compris la Russie et le Kazakhstan) avec 7,3 Mt , le Brésil (5,5 Mt) et l’Indonésie (5,3 Mt).
Le pays s’approvisionne principalement de la France en raison de sa proximité géographique qui lui confère un avantage logistique par rapport à d’autres pays producteurs tels les Etats-Unis, le Canada et l’Argentine. Outre le blé, l’Algérie est classée par le CIC onzième importateur de maïs. Les achats du pays en cette céréale, qu’il utilise pour l’alimentation du bétail, ont atteint 2,3 Mt l’année écoulée, contre 2,4 Mt en 2009. Au total, la facture céréalière du pays s’est établie autour de 1,5 milliard de dollars en 2010, selon les chiffres annoncés par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Rappelons que l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), principal importateur public, a importé pour 800 millions de dollars, en plus des importations des opérateurs privés. Côté production, les statistiques publiées par le département de Benaissa parlent de 61,2 millions de quintaux de céréales, dont 24 millions de quintaux d’orge, 24,3 millions de quintaux de blé dur et 11,3 millions de quintaux de blé tendre. Une production encore loin de satisfaire la demande croissante du pays en céréales et produits céréaliers estimés à plus de 9 millions de tonnes par an.
Cet écart entre la production et les besoins du marché local, oblige le pays à recourir massivement aux importations. La preuve, le gouvernement qui a imposé, dans le cadre de la loi de finances 2010, une taxe de 200 dollars sur l’importation de la tonne de blé afin de dissuader les importateurs, a fini par annuler cette taxe. La décision du gouvernement avait été prise après les récoltes exceptionnelles de blés réalisées en 2009 et 2010. Mais d’autres facteurs sont venus remettre en cause cette mesure dont, notamment, la mauvaise qualité d’une partie de la récolte, rejetée par les semouliers, et la perspective d’une tension sur ce produit de base à cause des mauvaises récoltes des principaux pays producteurs. Pour rectifier le tir en matière de qualité des semences, le ministère de l’Agriculture a décidé d’encadrer les céréaliculteurs en les incitant notamment à utiliser les engrais et les semences certifiées pour améliorer leurs productions sur le plan de la quantité et de la qualité.
Source : http://www.jeune-independant.net/
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