Par la voix d’Amar Ziyad, le président de l'Union nationale des opérateurs pharmaceutiques (UNPO), les industriels du médicament dénoncent la décision du Ministère de la Santé, fixant à fin 2010, le dernier délai pour passer de la phase du conditionnement à celle de la production des médicaments. Il est à préciser que les industriels de la pharmacie, avaient adhéré en début de 1999, à un cahier des charges élaboré par le Ministère de la Santé publique et selon lequel ils sont autorisés à importer le produit pharmaceutique destiné en la revente directe ou à conditionner, sous réserve d’investir et de produire localement, dans un délai de deux années, après l’octroi de la licence. Dans le sillage des négociations en vue de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, (Organisation mondiale du commerce), cette clause à été gelée, voire abandonnée par l’Autorité. De fait, les candidats à l’investissement se sont convertis en importateurs de médicaments princeps ou génériques ; au demeurant une activité plus lucrative à bien des égards.Crise économique oblige, l’Exécutif décide de revenir à la case départ, privilégiant la production locale dans le but de réduire la facture des importations de médicaments. A l’évidence, la majorité des industriels ne sont pas encore prêts à entamer la phase de production. Selon le président de l'UNOP. "le ministère a élaboré des lois qui obligent les laboratoires à passer de la phase d'importation, de distribution et de conditionnement des médicaments à celle de la production, sans toutefois tenir compte de la formation des pharmaciens de laboratoires, la disponibilité de l'assiette foncière destinée à l'investissement et la facilitation de l'accès aux crédits bancaires".A l’heure actuelle, le taux de production locale, d’entre 35 et 38 % des besoins, demeure "très faible", avec un apport d’à peine 200 millions de dollars, par rapport à une facture d'importation du médicament, estimée à 1,85 milliard de dollars, au cours de l'année 2008. Du coup, l’application à fin 2010 de «la décision ministérielle, conduira à la fermeture de 30 unités de production, employant chacune, 30 salariés», a souligné Amar Ziyad, le président de l'UNOP.
Seddik Lardjane Antares Développement
Source : Antares développement
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