Energies renouvelables

Première mission en Algérie de l’Institut méditerranéen des énergies renouvelables:Sept entreprises françaises en prospection

A l’occasion de la première mission en Algérie d’une délégation de sept entreprises françaises de l’Institut méditerranéen des énergies renouvelables (IMEDER), du 22 au 24 novembre, le président de cet institut, M. Bernard Fourcade, a affirmé que le marché algérien présente de grandes potentialités de coopération dans le secteur des énergies verte.M. Bernard Fourcade a affirmé, à l’occasion d’une conférence de presse hier à Alger, que l’institut qu’il représente est prêt à apporter son soutien à l’Algérie pour le développement des énergies renouvelables, notamment dans le domaine technique. «L’IMEDER veut contribuer au développement d’une industrie algérienne des énergies vertes», a affirmé M. Fourcade, qui conduit une délégation d’entreprises françaises, dont l’objectif de la mission est de «générer des projets collaboratifs entre les entreprises françaises et algériennes».«L’action de l’IMEDER, créé pour le développement de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables entre les rives nord et sud de la Méditerranée, pourrait être portée, notamment, sur le soutien technique et l’accompagnement auprès des bailleurs de fonds des PME algériennes porteuses de projets de petite et moyenne taille», a précisé M. Fourcade.

La conception et la fabrication de chauffe-eau solaires et de kits de climatisation solaires, ainsi que le stockage sous froid de produits agricoles, seraient les créneaux les plus favorisés dans le cadre de cette coopération, a-t-il précisé. Il a fait savoir que lors de leur visite à Mostaganem et Relizane, un projet de partenariat avec des opérateurs algériens portant sur la mise en place de chaînes de froid alimentées par le solaire pour le stockage de produits agricoles leur a été proposé par les autorités des deux wilayas. «Ce projet sera soumis à la prochaine réunion du conseil d’administration de l’Institut», prévue pour le mois prochain, a-t-il ajouté. L’IMEDER participera-t-il aux projets du programme algérien de développement des énergies renouvelables ? «L’envergure de ces projets est au-dessus des capacités techniques et financières des sociétés encadrées par cet institut, même si elles se constituent en consortiums. Les projets initiés par l’IMEDER sont modestes par rapport à ce programme ou aux autres projets régionaux comme Desertec ou PSM (Plan solaire méditerranéen)», a répondu M. Fourcade. Pour lui, l’Algérie, malgré son retard relatif par rapport à ses voisins, dispose d’importantes potentialités pour mener son programme, car son important gisement solaire et son aisance financière pourraient faire d’elle le premier pays du Maghreb dans les ENR.

 Les entreprises, qui ont fait le déplacement à Alger pour s’informer sur le développement des énergies renouvelables et rencontrer des acteurs de ce secteur afin de nouer des partenariats, ont «des compétences très variées» dans le domaine énergétique. Au dernier jour de leur visite, aujourd’hui, elles doivent rencontrer des potentiels partenaires algériens lors de rendez-vous B to B.Créé dans l’objectif de développer la collaboration méditerranéenne dans les énergies renouvelables, l’IMEDER agit, particulièrement, par le biais de projets collaboratifs, c’est-à-dire montés par des PME des deux rives. Pour la zone Maghreb, six projets sont déjà en cours de réalisation ou de maturation au Maroc et en Tunisie.l’IMEDER est présenté comme «un organisme unique en Méditerranée pour fédérer le monde professionnel des énergies renouvelables autour de projets collaboratifs intégrant des acteurs publics et privés, mais aussi des centres de formation, des laboratoires de recherches, sur le territoire des 44 pays de l’Union pour la Méditerranée (UPM) [… ]». L’IMEDER a pour socle le PSM et repose aussi sur la mise en réseau de partenaires économiques et institutionnels des pays de l’UPM. Sa force est de rassembler les compétences de chacun pour permettre à long terme d’atteindre les objectifs assignés, tels que ceux de développer les échanges et les flux intra-méditerranéens et les relations Nord-Sud, d’accélérer les transferts de technologie, d’assurer la synergie entre la recherche et les applications industrielles, de favoriser la mise en œuvre de projets adaptés aux besoins des populations». Notons que la présente mission a été organisée par l’IMEDER, en partenariat avec la mission économique Ubifrance auprès de l’ambassade de France en Algérie.